BUISSON

Liquoriste, chef incontesté des « rouges » de Manosque (Basses-Alpes). Buisson présidait en 1848 le Comité républicain et exerçait, en fait, les fonctions de maire. Lors d’un grand banquet patriotique, le 17 mars 1848, après avoir porté un toast « au peuple », Buisson déclara : « Jusqu’à ce jour, le peuple n’avait pas eu de patrie. Était-elle une patrie pour lui, cette terre inhospitalière où, obligé de vivre en paria, il était encore soumis à une loi [...] presque toujours dirigée contre ses intérêts ? » Buisson aurait également affirmé en une autre circonstance « que la Révolution n’avait qu’un sens, la suppression de la bourgeoisie ».
Buisson, qui avait su grouper la grande majorité de la population de Manosque dans la société secrète la Solidarité des Travailleurs, fut un des dirigeants de l’important mouvement populaire de résistance au coup d’État de 1851. Le 5 décembre, il se mit à la tête des insurgés qui, en nombre, marchèrent sur Forcalquier et prirent la sous-préfecture ; le 7, il fut, avec Aillaud de Volx et Aillaud de Valensole, un des trois dirigeants du Comité départemental de Résistance constitué à Digne. Dès le 9, cependant, les insurgés étaient vaincus.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article27842, notice BUISSON, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 30 mars 2022.

SOURCE : Ph. Vigier, La Seconde République dans la région alpine..., thèse, Paris, 1959.

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