DARDEVET Robert, Élie

Par Pierre Vincent

Né le 9 février 1941 à Saint-Affrique (Aveyron), mort le 29 novembre 2022 dans le Cantal ; cheminot, sous-chef de bureau ; membre de la direction de la Fédération CGT des cheminots (1965-1993).

Robert Dardevet dans son bureau à la Fédération
Robert Dardevet dans son bureau à la Fédération
[Droits réservés. Coll. IHS-CGT cheminots]

Né dans l’Aveyron, il passa toute son enfance à Tourneminre et fit des études au lycée de Millau. Il fit son service militaire à Bourges comme éducateur scolaire et sportif et fut envoyé en Algérie. En 1962, Robert Dardevet quitta avec beaucoup de regrets qui perdureront sa région natale pour intégrer la SNCF au service manutention de Tolbiac-Austerlitz.

Comme le notera Bernard Thibault à l’hommage rendu lors de son départ en retraite au congrès de 1993, hésitant à s’engager, il ne fit pas grève lorsque celle-ci fut à l’ordre du jour sur son chantier, mais il comprit très vite où se situait son camp : « ... celui qu’on appellerait aujourd’hui le chef d’établissement vient féliciter Robert pour sa présence à son poste en ce jour de grève, lui exprime tous les espoirs qu’il fonde en lui pour l’avenir. Il ne faut pas plus pour que Robert s’interroge et adhère à la CGT auprès du camarade Saurel qui s’impatientait depuis de longues semaines... »
L’engagement fut déterminé et la prise de responsabilité dans le mouvement syndical ne cessera plus. Du plan local au niveau national, le temps passa vite. En 1966, Robert Dardevet devint permanent à la Fédération comme secrétaire de l’Union Sud-Ouest aux côtés d’Henri Barlier. Il resta dans cette fonction lorsque Georges Lanoue succéda en janvier 1968 à Henri Barlier, jugeant qu’il lui fallait encore parfaire ses connaissances. En 1971, Robert Dardevet accéda au bureau fédéral et ne quitta cette instance qu’en 1993.

Après la disparition de la structure en Union, il eut la charge de faire face à la mise en place du Service national des messageries (SERNAM) et organisa la riposte syndicale. Puis ce fut l’éducation syndicale, le secteur international qui représentait pour lui beaucoup d’intérêt, mais les nécessités fédérales le conduisirent à prendre en main le secteur organisation. Il y apporta toute sa ténacité et sut s’appuyer sur une équipe de militants solides et aguerris.

En 1985, il devint secrétaire général de l’Union interfédérale des transports. Il fut également membre du Conseil national des transports.

Robert Dardevet fut adhérent et militant du PCF dans le XIIIe arr. puis dans le Cantal où il fut membre du bureau fédéral.

À l’heure de la retraite, il retourna dans ce Rouergue (à Vic-sur-Cère) auquel tant de choses l’attachaient. Marié en janvier 1968 à Vigneux-sur-Seine (Essonne) avec Françoise Recobre, ils eurent un fils, Pierre, qui devint cheminot.

Mort le 29 novembre 2022, il eut des obsèques civiles le 2 décembre au Crématorium Saint-Cernin d’Aurillac.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article2786, notice DARDEVET Robert, Élie par Pierre Vincent, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 29 septembre 2023.

Par Pierre Vincent

Robert Dardevet dans son bureau à la Fédération
Robert Dardevet dans son bureau à la Fédération
[Droits réservés. Coll. IHS-CGT cheminots]
Carte d'accès à la Bourse du travail de Robert Dardevet
Carte d’accès à la Bourse du travail de Robert Dardevet
[Droits réservés. Coll. IHS-CGT cheminots]

SOURCES : Arch. PPo, SNCF S26. — Arch. Fédération CGT des cheminots. —La Tribune des cheminots. — Comptes rendus des congrès fédéraux. — Notes de Jean-Pierre Bonnet et de Marie-Louise Goergen. — État civil. — Renseignements communiqués par la Fédération communiste du Cantal, décembre 2022.

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