Mort en février 1794 à Carcassonne, syndic des maîtres-charpentiers, Cabanis apparut pour la première fois le 30 novembre 1788 au Conseil général qui exprime les revendications de Carcassonne à propos des élections aux États généraux. Élu notable en février 1790, il devint officier municipal en décembre 1792. Luttant contre un grand incendie, cet « ardent sans-culotte » contracte une fluxion de poitrine et, après des mois de souffrance, il meurt en février 1794, laissant dans l’indigence une femme et quatre jeunes enfants. Sa veuve, revendeuse de volaille, dut se contenter en l’an V d’un revenu de 236 livres. La Révolution parfois généreuse pour ses notables, l’est souvent moins pour ses plus ardents protagonistes populaires. Cabanis témoigne ici pour tous les artisans et boutiquiers qui, avec la Révolution, accèdent à une parcelle de pouvoir sans sortir assez de leur obscurité pour avoir motivé une biographie.
SOURCE : Georges Fournier, « André Cabanis », Les Audois, Dictionnaire biographique, sous la direction de Rémy Cazals et Daniel Fabre, Carcassonne, 1990.