Par Notice revue et complétée par T. Bouchet
Né le 17 novembre 1803 à Paris. Corroyeur, puis ouvrier imprimeur, puis marchand de vin. Insurgé des 5 et 6 juin 1832, délégué ouvrier et membre d’une société de secours mutuel pendant la Seconde République.
Louis Cabut reçut une blessure dans les combats du 5 juin 1832 sur le quai de la Cité. Au moment de son arrestation, il était détenteur d’une arme pillée peu de temps auparavant. Il se trouvait alors en compagnie de Pierre Gilbert* (imprimeur en lettres) et François Jossier* (emballeur), qui furent eux aussi conduits à la préfecture de police.
Il était, en 1848, délégué des ouvriers imprimeurs au Luxembourg et consulté à ce titre en avril par Crémieux, ministre de la justice, au sujet d’un tarif d’ouvriers. En compagnie de Malmenayde, également délégué des ouvriers imprimeurs, il parcourut les barricades du quartier des Archives, le 23 juin, mais resta neutre. Arrêté cependant, il dut une libération rapide à son influence auprès des ouvriers de l’Imprimerie nationale qui fréquentaient l’établissement de marchand de vin qu’il créa quand il fut licencié. Membre d’une société de secours mutuel, et adhérent de la Banque du Peuple, il fut arrêté une fois encore au moment du coup d’État du 2 décembre ; il était considéré par les forces de l’ordre comme « un démagogue dangereux et d’action ». Faute de preuves, il obtint sa libération en mars 1852.
Voir Louis Blanc*, Malmenayde*.
Par Notice revue et complétée par T. Bouchet
SOURCES : Bibl. Hist. de la ville de Paris, manuscrit 1213. — Arch. Min. Guerre justice militaire, juin 1848 et décembre 1851 (non classé).