CAPUS Pierre, dit Albigeois-l’Ami-des-Arts <£CeP>

Né probablement à Albi (Tarn) en 1809, mort à Albi en 1881. Ouvrier cordonnier.

Poète, Capus était, en 1836, aspirant à la Société des compagnons cordonniers et bottiers de Toulouse qui relevait du Devoir du Tour de France. La même année, il était reçu compagnon fini à Marseille, et les compagnons de Marseille lui attribuaient son surnom. Il passa par Lyon en 1838, avant d’arriver à Paris en 1840. Il resta à Toulon de 1840 à 1851. On le retrouve à Nantes en 1852 comme l’un des convives du premier banquet compagnonnique de la ville. Il était à Bordeaux en 1855. Son retour définitif à Albi se place en 1856.
Correspondant et presque familier d’Agricol Perdiguier, Capus contribua à l’effort de rénovation du compagnonnage, par de nombreux écrits dont le ton et le contenu, ainsi que la versification, sont caractéristiques du mouvement compagnonnique et de son « socialisme » au milieu du XIXe siècle.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article28073, notice CAPUS Pierre, dit Albigeois-l'Ami-des-Arts <£CeP>, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

ŒUVRES POÉTIQUES : Mouton Cœur-de-Lion, ou l’Honnête Criminel, premier martyr du Devoir des compagnons cordonniers..., poème tragique en six chants, Lyon, 1838. — Le Droit au Travail..., complainte, Toulon, 1840. — Napoléon le Grand... Translation de ses cendres..., poème en quatre chants, Paris, 1840. — Conseils d’un vieux compagnon à son fils prêt à partir pour faire son Tour de France, ou la fin déplorable d’un enfant de Soubise rentrant dans ses foyers après avoir fini son Tour, poème en cinq chants, Tours, 1844. — Conseils d’un ouvrier socialiste à Louis-Napoléon Bonaparte, Toulon, 1849. — A Bourguignon-le-Modèle-des-Vertus, compagnon cordonnier-bottier du Devoir, — poème en huit chants, Toulon, 1851. — Réponse à la Vérité du Tour de France, suivie de plusieurs chansons compagnonniques et poésies diverses, Bordeaux, 1855. — Tourniou, ou lous tres malhurs de Catin et de Bernat, poème comique burlesque en quatre chants et en vers patois, Albi, 1864. — Lapérouse... poème, Albi, 1865. — Prospectus de la Botte napoléonienne et de la Botte mythologique, Paris, s. d.

SOURCES : Paule Masson, « Pierre Capus, dit l’Albigeois-l’Ami-des-Arts, compagnon cordonnier », dans Bulletin de la Société des Sciences, Arts et Belles-Lettres du Tarn, t. V, 1943-1944, pp. 105 et sq. — Pierre Chabbert, « Notes sur quelques saint-simoniens tarnais », Bulletin de la société des Sciences Arts et Belles-Lettres du Tarn, n° XXVIII, 1970.

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