CARETTE Auguste, François

Insurgé de février et de juin 1848. Considéré par les autorités d’après décembre 1851 comme un « meneur » du parti révolutionnaire.

Né à Paris (IIIe arrdt. ancien) le 29 octobre 1804. Fils naturel d’une femme qui était propriétaire à Boulogne-sur-Seine, menuisier, il épousa en 1825 une blanchisseuse de Boulogne et s’établit fabricant de produits chimiques, propriétaire lui-même d’un établissement assez considérable. Carette fut condamné à trois mois de prison, en septembre 1833, pour outrage à la religion catholique, à six jours pour rébellion, en juin 1844. Sous-lieutenant dans la IIe légion de la banlieue, il combattit en février 1848, et fut agissant tant à Paris qu’à Versailles, Saint-Cloud et Boulogne. À Versailles, il proclama la République en vertu de mandats officiels. Accompagné d’élèves de l’École polytechnique, il délivra les élèves de Saint-Cyr. Membre du Club de Boulogne, il se signala comme la « terreur du pays ».
Le 23 juin, il se trouvait rue Geoffroy-Lasnier et resta à la 9e mairie parmi les insurgés jusqu’au 25 au matin. L’après-midi, il était rue des Trois-Pavillons au milieu de la fusillade. Arrêté alors qu’il gagnait le Palais-Royal, il fut libéré le 9 septembre sur la recommandation du représentant Lanjuinais.
Délégué de Boulogne au Comité démocratique socialiste, il fut poursuivi en juin 1849 pour complot, en mai 1850 pour société secrète, en juillet 1850 pour excitation à la haine et au mépris du gouvernement.
Le 2 décembre 1851, il se rendit au Cercle Richelieu, où il y avait une permanence des députés et ex-députés sous la présidence de Joly*. Il rentra chez lui dans la nuit du 6 au 7, pour s’enfuir aussitôt. Arrêté et considéré comme un des « meneurs » du parti révolutionnaire, en partie parce qu’il avait à son domicile une bibliothèque démocratique et socialiste très complète, il fut transporté à Cayenne le 29 mai 1852. Il bénéficia d’une remise de peine.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article28099, notice CARETTE Auguste, François, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 5 février 2020.

SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 4762 et B 976.

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