Par Gauthier Langlois
Né le 25 septembre 1823 à Montpellier (Hérault), mort le 6 octobre 1877 à Paris (VIIIe arr.) ; négociant , proscrit suite au coup d’État du 2 décembre 1851 réfugié à Jersey ; député de l’Hérault sous la IIIe République.
Second des sept enfants du négociant montpelliérain Émile Castelnau (1793-1869) et de son épouse Anaïs Pomier (1800-1880).
Avec Marcel Atger il fut l’un des rédacteurs de L’Hérault socialiste : Montagnard et Indépendant réunis, publié à partir du 4 mai au 22 mai 1850. Victime de la censure judiciaire, le journal cessa de paraître après 8 numéros, suite à sa condamnation par le tribunal civil de Montpellier le 1er juin 1850.
Il fut arrêté le 3 décembre 1851 et condamné, par la commission mixte de l’Hérault à « Algérie moins », c’est à dire l’assignation à résidence en Algérie. Cette décision était motivée par le commentaire suivant : « Clubiste ardent. Propagandiste ardent et dangereux. A pris part à toutes les manifestations ». Il fut en conséquence transporté en Algérie à Birkadem dans la province d’Alger. Par décision du chef de l’État sa condamnation fut commuée en expulsion le 30 novembre 1852.
Il vécut en exil dans l’île de Jersey d’où il demanda sa grâce qui lui fut accordée le 16 août 1855.
Par Gauthier Langlois
SOURCES : Bnf, Notice autorité. — Arch. privées de la famille Alavoine-Baudains, Liste établie par Eugène Alavoine après 1870. — Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, « Castelnau - Jean Jacques Michel », Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013. — Assemblée nationale, « Castelnau Albert », Base sycomore. — Édouard Durranc, Albert Castelnau, 1823-1877, Montpellier, C. Coulet, libraire-éditeur, 1877.— Note de Rémi Gossez.