Né à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron) le 26 septembre 1820, il se suicida le 14 mai 1871 en son château de Rocmary, commune de Maleville (Aveyron) ; animateur du « parti républicain » dans l’Aveyron sous la Seconde République.
Négociant et banquier à Villefranche-de-Rouergue, il avait épousé une Espagnole exilée pour raisons politiques. En 1848, il présida le club « rouge », « le Jeune Cordelier », et fut le gérant du journal édité par le club sous la même dénomination, du 16 mars au 11 juillet.
Candidat malheureux aux élections législatives du 23 avril 1848, et du 13 mai 1849, Caussanel appartenait, comme Casimir Moins, à la loge « la Cordialité ». Il dirigeait le mouvement républicain dans l’Aveyron en 1851. Il comparut à ce titre devant le conseil de guerre du Rhône, le 5 août, parmi les inculpés de ce que l’on appelait le complet de Lyon, et fut acquitté. Louis Caussanel fut nommé président de la commission constitutionnelle provisoire du département de l’Aveyron qui s’était constituée le lendemain du coup d’État du 2 décembre. Il fut blessé au ventre lors de l’attaque de la mairie de Rignac (Aveyron). Puis il passa en Espagne. La Commission mixte de l’Aveyron le condamna par contumace à « Algérie plus ».
Le 20 septembre 1854, à Madrid, il signait une tribune de défense des proscrits dans le journal La Nación, avec Xavier Durrieu, Paul Guichenné, Auguste Laborde, Sylvain Delsol, Edmond Le Guevel, Jean Baptiste Laporte, Carrère, Usse, Pierre Arrambide, Sylvain Dupuy, Desbarats, et Joseph Séguès.
Il ne rentra dans l’Aveyron qu’en 1870. Lorsque survint la révolution du 4 septembre 1870, Caussanel se rendit à Paris pour obtenir une préfecture. Il ne put l’obtenir de Gambetta qui lui offrit seulement la sous-préfecture de Villefranche. Caussanel refusa avec fierté cette proposition ingrate. Voir Bibal*, Cabrié*, Moins*. Voir aussi Médal Auguste*
SOURCES : Le Jeune Cordelier, République française. Liberté, Égalité, Fraternité ; Caussanel contribua aussi à sa rédaction. L’Aveyron républicain, auquel Caussanel collabora de 1848 à 1851, après la disparition du Jeune Cordelier. — La Nación, 20 septembre 1854. — François Mazenc, Le coup d’État du 2 décembre 1851, Albi, 1871. — H. de Barrau, Galerie des préfets de l’Aveyron, Rodez, Carrère, 1870, tome 4. — Notes de J.-M. Cosson et Gauthier Langlois.