Par Ph. Régnier
Avocat, recruté par Capella à Perpignan, Cavel appartint au second degré de la hiérarchie saint-simonienne et participa à la rédaction du Globe en 1831 et 1832. Michel Chevalier* lui reprochait cependant de n’avoir pas l’esprit assez religieux. Pendant la retraite de Ménilmontant, il fit scandale en séduisant Annette Chevalier*, déjà maîtresse d’un autre apôtre et la sœur de Michel Chevalier* : cette rupture du vœu de célibat exigé par Enfantin fit prononcer son exclusion. Bien qu’ayant dirigé en 1834 une Histoire du peuple en France, Cavel est par ailleurs l’auteur de brochures politiques plutôt conservatrices (il tresse des couronnes à Casimir Périer en 1833) et d’« un drame humanitaire » néo-chrétien.
Par Ph. Régnier
œUVRE : Épitaphe des partis ; celui dit du juste-milieu, son avenir, Paris-Perpignan, 1833 — Christ, ou l’affranchissement des esclaves. Drame humanitaire en 5 actes, Paris, 1835 — La Loi du monde social, Perpignan, 1848 — L’Automagnétisation par l’idée fixe, ou le Spiritisme dévoilé, Paris, 1866.
SOURCES : Enfantin, Enseignements, 18e séance, éd. des œuvres de Saint-Simon et d’Enfantin, Dentu, p. 115 — Bibliothèque de l’Arsenal, Fonds Enfantin, mss. 7 614/4, 7 647 (Archives, t. 5, lettre d’Enfantin à Aglaé Saint-Hilaire du 2 mai 1852) ; 7 819/62, 7 820/19. — S. Charléty, Histoire du saint-simonisme, Paris, Hartmann, 1931, 2e éd., p. 78).