CERBELAUD

Tailleur à Reims (Marne). Il était gérant responsable du Républicain, journal socialiste. Ce devait être un singulier personnage, à en croire ces lignes d’un contemporain sur « ... l’excentrique Cerbelaud que l’on voyait se promener triomphalement aux premiers jours de la révolution avec des pistolets et un grand sabre de cavalerie traînant sur le pavé ».
Il fut arrêté lors des troubles qui éclatèrent à Reims, le 10 avril 1848, à la suite de la fermeture des ateliers communaux, et inculpé d’outrages à la garde nationale et d’excitation au meurtre. Sa mise en liberté sous caution fut réclamée par Gonzalle et par David qui intervinrent même auprès du gouvernement, mais en vain.
En manière de protestation contre son arrestation, il fut un moment question de le présenter aux élections sur la liste des « travailleurs ».
Le 2 juin 1848, il était condamné à trois mois de prison. Au cours du procès, L’Industriel, journal républicain modéré, écrivait : « Le prévenu est de ces hommes qui, aveuglés, enivrés par le triomphe de leurs opinions, disent ce qu’ils ne veulent pas dire, font ce qu’ils ne veulent pas faire et pèchent par excès de zèle. Il n’est pas si noir qu’il en a l’air, se dit-on de tous côtés. ». Voir David Adolphe*, Gonzalle Jean-Louis*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article28299, notice CERBELAUD , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 8 août 2021.

SOURCE : Boussinesq et Laurent, Histoire de Reims..., t. II, 2e partie.

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