CHANDELIER

Ouvrier du textile à Caudry (arrondissement de Cambrai, Nord). Il fut condamné, le 3 mai 1862, à deux mois de prison pour violation de domicile et vol ; de même que Lesage et Jacquemin. Denimal et Cardon se virent infliger quinze jours d’emprisonnement, et deux autres ouvriers (dont on ignore les noms), par défaut, un mois.
En février 1862, une femme de Caudry avait rapporté une pièce de tissu au fabricant Charles Decaudin. Le fils de celui-ci lui annonça que la maison ne pouvait pas lui fournir d’autre travail. La femme fit alors quelques observations sur la situation fâcheuse des ouvriers et s’attira cette réponse : « Il faudrait en faire une meule pour les brûler comme des fagots, à condition de pouvoir les rappeler à la vie quand on en aurait besoin »
Ces propos, bientôt connus de la population ouvrière de Caudry, provoquèrent une vive émotion. Le mercredi des Cendres, lors de la mascarade qui se déroula comme de coutume, dans les rues de la localité, les ouvriers se portèrent au domicile de Decaudin. De graves scènes de désordre se produisirent, qui valurent à Chandelier et à ses compagnons, considérés comme les « meneurs » les condamnations ci-dessus indiquées. Voir Cardon*, Denimal*, Jacquemin*, Lesage*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article28426, notice CHANDELIER , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Arch. Nat., F 12/4651.

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