CHARPIOT Claude

Né à Rupt (Haute-Saône) en 1810. Il vint demeurer à Paris, rue de Reuilly, en 1842, et travailla comme ouvrier en papiers peints chez un fabricant de la rue de Reuilly. Mêlé à la grève de 1844, il bénéficia d’un non-lieu et devint l’un des principaux personnages de la Société des Ouvriers en papiers peints. En 1848, il fut nommé vice-président de leur nouvelle Société générale. L’action de celle-ci le conduisit à abandonner le fabricant chez qui il travaillait pour entrer aux Ateliers nationaux, dont il fut nommé délégué. Très honnête homme, fort estimé dans le quartier, il fut élu lieutenant dans la VIIIe légion et, le 23 juin, comme il l’avait déjà fait en Février, il établit dans sa rue un poste pour la sûreté du quartier. Comme aucun combat n’eut lieu sur ce point, il ne participa point à proprement parler à l’insurrection, mais, signataire d’une réquisition de poudre, il fut arrêté, fit l’objet d’une mesure de transportation, et fut gracié sur la recommandation d’un des principaux fabricants, dès novembre 1848. En 1862, il présida le bureau électoral de la Corporation des Ouvriers en papiers peints qui désigna les délégués à l’Exposition de Londres.
Il avait lancé une pétition en mars 1848, demandant la création d’établissements de crédit sur garantie hypothécaire, prêtant à tout propriétaire, avec émission par celui-ci de billets à cours forcé, afin de donner à l’État les capitaux nécessaires pour former des associations dans chaque industrie.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article28521, notice CHARPIOT Claude , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 5112.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable