Né en 1819. Journalier à Pantin, sans doute employé dans le bâtiment. Il fut condamné, le 1er ou le 2 décembre 1840, à deux mois de prison par le tribunal correctionnel de Paris pour la part qu’il avait prise à la grève et aux manifestations de la Villette, à la fin du mois précédent. En raison des intempéries, les travailleurs du bâtiment, dont beaucoup étaient employés aux premiers chantiers des fortifications, semblent avoir exigé un salaire minimum de 2 F 50 par jour ouvrable. Ils protestaient aussi contre la présence de sous-traitants et de tâcherons sur les chantiers. Ils voulaient, comme l’ensemble de leurs compagnons, avoir affaire directement aux entrepreneurs. Enfin, ils faisaient la chasse aux ouvriers belges, non par xénophobie, mais parce que ceux-là travaillaient au rabais et compromettaient les salaires de tous. Voir Lecointre François*, Vigneron François*
SOURCE : Gazette des Tribunaux, 4 décembre 1840.