CHELLIER Camille, Élie, Hippolyte

Né en 1826 à Pithiviers (Loiret) ; tourneur en chaises ; émeutier de juin 1848.

Né à Pithiviers (Loiret), d’un père ancien élève de l’École de Fontainebleau, puis sous-officier au 5e régiment de cuirassiers de la Jeune Garde impériale, prisonnier des Prussiens à Waterloo ; conseiller municipal à Toury (Eure-et-Loir) en 1848. Camille était cousin du chef d’escadron Constantin, élevé depuis 1834 par celui-ci. A vrai dire, lors du jugement en septembre 1848, de Constantin, Desespringalle, Baptiste et Camille Chellier, prévenus de participation à l’insurrection de juin 1848, le tribunal qualifiait les trois derniers de neveux ou fils adoptifs de Constantin. Camille s’éloigna en 1846 pour le quitta en 1846 pour « faire son Tour de France », en commençant par Douai ; il gagna Marseille, puis Alger, revint travailler de son métier de tourneur en chaises à Beaucaire, puis à Montpellier, Pézenas et Perpignan. Les événements de Février le ramenèrent à Paris, où il adhéra au Club des Quinze-Vingts. Il manifesta avec celui-ci le 15 mai, et, le 23 juin, il travaillait aux barricades de l’entrée du faubourg Saint-Antoine et de la rue Saint-Antoine où il demeurait, chez le commandant Constantin au 214 rue Saint-Antoine. Il accompagna les insurgés dans le Faubourg, participa à la prise de la mairie du VIIIe et appartint à la colonne qui se porta à l’assaut de l’Hôtel de Ville. Quand, le 25, les insurgés refluèrent rue Saint-Antoine, il tira pendant une heure des appartements supérieurs de son immeuble faisant beaucoup de victimes. Arrêté, il devait être transporté. Atteint de fièvre cérébrale pendant son séjour à Brest, il dut sa grâce en novembre 1849 à cette maladie plutôt qu’aux démarches entreprises par son père auprès du « neveu de son Empereur ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article28631, notice CHELLIER Camille, Élie, Hippolyte, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 21 août 2022.

SOURCES : Arch. Min. Guerre, A 1887. — Journal de Toulouse politique et littéraire, 28 septembre 1848, p. 2, 3e col. — Notes de Pierre Baudrier.

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