CLAUDON François, Charles

Né à Bay (Haute-Marne) en 1802, fils de cultivateurs, Claudon sut, à force d’énergie, se créer une place élevée à Paris dans le journalisme et la littérature et collabora à un grand nombre de journaux, en particulier au Charivari, à La Réforme et au Journal du Peuple. Il publia aussi plusieurs romans dont le plus célèbre fut Le Baron d’Holbach (1835).
Il se déclara candidat en Haute-Marne, lors des élections à la Constituante d’avril 1848 et ses réponses au Comité électoral de Chaumont le placèrent en première ligne de la liste démocratique. Étudiant dans sa circulaire électorale les causes de la misère des ouvriers, il mettait l’accent sur les inconvénients du machinisme qui économise les bras, et se proposait d’agir « sur le bien-être de l’ouvrier par la certitude du travail et l’équitable fixation du salaire », et en même temps « sur la qualité du travail par le perfectionnement intellectuel et professionnel de l’ouvrier ».
Claudon ne fut pas élu ; il n’eut même que très peu de voix, sauf dans la région d’Auberive, son canton d’origine : les Haut-Marnais « avaient craint qu’il ne jetât la République hors des limites raisonnables ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article28796, notice CLAUDON François, Charles, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCES : Journaux de Chaumont : Le Bien public (mars 1848), L’Écho du Peuple (avril 1848).

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