Curé d’Escamps-en-Bourgogne (Yonne), chanoine, ancien curé de Grun et de Paunat dans le diocèse de Périgueux. Cet ecclésiastique, qui était docteur en médecine, avait écrit un traité médical et fait une entrée dans le journalisme comme rédacteur au Bien public. Il fut candidat malheureux aux élections à la Constituante, en avril 1848, dans le département de la Dordogne. Dans sa profession de foi électorale, il fit siennes toutes les revendications susceptibles d’améliorer le sort des travailleurs. De plus, il réclamait, pour l’État, le monopole des banques, la nomination des magistrats par les citoyens, des fonctionnaires par voie de concours ; la transformation de l’armée de guerre en armée de paix et de travail ; l’assistance aux enfants, aux vieillards et aux infirmes, qui devraient être secourus et recueillis dans des asiles convenables ; enfin l’administration des pompes funèbres non plus par le clergé mais par les municipalités. Son évêque, Mgr Georges, approuva d’autant moins la candidature de Clavel que celui-ci tombait dans le richérisme en revendiquant pour les prêtres le droit d’élire les évêques. L’abbé Clavel ne fut pas choisi comme député par les Périgourdins.
SOURCES : G. Rocal, 1848 en Dordogne, Paris, s. d. [1933]. — J.B Duroselle, « L’abbé Clavel et les revendications du bas-clergé sous Louis-Philippe », Études d’histoire modernes, t. I, p. 99-126. — J.B Duroselle, Le bien social, thèse, p. 147-150.