CLÉMENT [Paris, cordonnier]

Ouvrier cordonnier ; jugé pour avoir fait de son atelier un centre de propagande.

Ouvrier cordonnier. Il fut traduit devant les tribunaux en avril 1856, pour avoir fait de son atelier parisien un centre de propagande. On avait saisi chez lui des notes et des écrits qui « montraient une fois de plus le travail curieux qui se faisait dans l’esprit de certains groupements ouvriers ». Il détenait en outre, une presse clandestine et l’on trouva chez lui 72 exemplaires d’un manifeste où l’on pouvait lire : « Aujourd’hui que le pacte de famine est organisé, que le monopole règne en maître, notre devoir est de maintenir nos droits, de garantir l’existence de nos femmes et enfants [...] Rappelez-vous 93 : Robespierre, Danton, Marat, Saint-Just ont fait plus en quelques années pour la cause de la liberté que nous n’en avons fait en soixante ; ils avaient à lutter contre le despotisme et la féodalité qui régnaient depuis des siècles ; aujourd’hui, qu’avons-nous ?... Le capital en face du travail, l’exploiteur et l’exploité. »

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article28818, notice CLÉMENT [Paris, cordonnier], version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 17 novembre 2022.

SOURCE : I. Tchernoff, Le Parti républicain en France au coup d’État et sous le Second Empire.

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