Par Notice revue et complétée par Ph. Régnier
Avocat à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; saint-simonien, puis fouriériste.
Auguste Colin fut un propagandiste de la doctrine saint-simonienne dans les « milieux les plus divers » en 1831. Avec Barthe, en février 1832, Colin succéda à Alphonse Dory à la direction de l’« Église de Marseille » et amena Massol au saint-simonisme. Membre du groupe des « artistes », qui embarquèrent pour l’Orient en août 1833, il se fixa à Alexandrie où il exerça sa profession, s’occupant en particulier du tarif pour le compte des négociants français. Il fut le correspondant pour l’Égypte du journal La Bourse à partir de mai 1835. Victime de troubles mentaux qui le conduisirent à des voies de fait, il fut rapatrié de force en août 1837.
Colin traita des relations économiques franco-égyptiennes dans Le Temps, puis, à partir de 1840, dans La Phalange et dans différentes revues, comme la Revue des deux mondes ou la Revue indépendante. Il fut l’un des rédacteurs de la Démocratie pacifique et écrivit le livret du Désert, l’ode-symphonie du compositeur saint-simonien Félicien David.
Il correspondait encore en 1850 avec Enfantin. Voir les principaux saint-simoniens de Marseille et des Bouches-du-Rhône : Aicard Jean, Alby Ernest, Dory Alphonse, Reybaud Charles, Weich.
Par Notice revue et complétée par Ph. Régnier
SOURCES : Bibl. Arsenal, Manuscrits du fonds saint-simonien, 7 618, 7 626, 7 630, 7 730/48, 7 739/57.. — Archives Dép. Bouches-du-Rhône, Police, série M. — Édouard Baratier dir., Histoire de Marseille, Toulouse, Privat, 1973. — Ismayl Urbain, Voyage d’Orient, Ph. Régnier éd., Paris, L’Harmattan, 1993.