Par Notice revue et complétée par J. Grandjon, et M.-C. Bouju
Typographe, publiciste, militant syndical.
Ouvrier typographe à Paris en 1831, Auguste Colin, qui indiquait être l’auteur de plusieurs brochures politiques, publia à Paris en 1831 un pamphlet intitulé Le Cri du Peuple, dans lequel il préconisait des réformes sociales d’inspiration peut-être saint-simonienne ; exprimant en tout cas la désillusion des classes laborieuses de la capitale devant le peu d’intérêt porté par la nouvelle dynastie au sort des travailleurs.
Contrairement à ce que l’on pensait auparavant, il semble qu’Auguste Colin ait bien été membre du conseil de rédaction de la revue fouriériste dissidente Le Nouveau Monde (n° 12, 1er novembre 1839). Voir Czynski Jean. Fouriériste plus affirmé, il devint ensuite collaborateur de La Phalange : on lui doit en 1841 les formules de « manifeste communiste » et « manifeste du parti communiste » à propos du Rapport sur les mesures à prendre, et les moyens à employer, pour mettre la France dans une voie révolutionnaire... publié par la Société Démocratique Française à Londres en 1840. Voir Berrier-Fontaine.
Colin fut aussi membre de la commission qui adopta à Paris le 24 novembre 1833 le tarif et le règlement de “l’Association libre typographique”.
Par Notice revue et complétée par J. Grandjon, et M.-C. Bouju
ŒUVRE : Le Cri du Peuple, Paris, impr. de Demonville, 1831, in-8, 24 p.
SOURCES : O. Festy, Le mouvement ouvrier au début de la monarchie de Juillet, 1830-1834, Paris, 1908. — Les Révolutions du XIXe siècle. 1852-1872 (catalogue), Paris, EDHIS, s. d.. — Notes de R. Skoutelsky. - Charlier Sylvie, Association et ouvriers du livre (1830-1840), mémoire de maîtrise d’histoire, Paris VIII, 1996, p. 63 et 74.