COUGNY Antoine

Fils d’un tailleur de pierre de Nevers, Antoine Cougny fut très lié à Alfred Massé, maire révoqué de La Charité-sur-Loire en 1849. Les deux hommes étaient membres de la loge Les fils de l’Humanité de La Charité-sur-Loire (la loge L’Humanité étant basée à Nevers). En rapport avec Jean Boulet dit Leblond, la participation d’Antoine Cougny au rassemblement d’octobre 1851 dans le Val de Loire (dite insurrection de Beffes-Précy) lui valut d’être arrêté et jugé : condamné à l’expulsion, il demanda une grâce en avril 1852 qui lui fut refusée. Un passeport lui fut alors délivré pour quitter le territoire en direction de l’Angleterre. Le 2 février 1853, Antoine Cougny fut gracié (en même temps que Jean Boulet) : un document précise qu’il « réside à Anvers (Belgique) ».
Par la suite installé à Bourges (Cher) et exerçant la profession d’artiste-peintre puis de « professeur de peinture », il s’y maria en février 1857 et son premier fils Gaston y naquit le 5 décembre 1857.
Antoine Cougny quitta ensuite Bourges pour rejoindre la capitale et fut inspecteur principal du dessin des écoles de la ville de Paris avant de revenir à Bourges. Il participa en 1870 au Salon des Artistes français.
En 1888, lorsque Gaston Cougny écrivit l’ouvrage, L’enseignement professionnel des Beaux-Arts dans les Écoles de la ville de Paris, il ne cita pas son père mais une critique littéraire parue dans Le Cri du Peuple précisa néanmoins : « M. Antoine Cougny a voué sa carrière à l’enseignement et c’est une part de l’héritage paternel que nous transmet ainsi Gaston Cougny ».