COURSIÈRE Louis, Charles, Jean

Instituteur public à Vingt-Hanaps, près d’Alençon (Orne), de 1845 à 1849. Le recteur de Caen le signalait, en mai 1849, comme « orateur principal » d’une réunion d’instituteurs démocrates-socialistes tenue à Sées. Il s’était également ingéré dans les élections municipales de Vingt-Hanaps. Comme il avait de bonnes notes professionnelles, le recteur se proposait seulement de le déplacer. Il préféra donner sa démission.
Coursière passait, en 1858, pour avoir abandonné ses idées révolutionnaires. Il s’efforçait de devenir avoué à Château-Gontier (Mayenne). Invité à donner son avis, le recteur plaida pour Coursière en ces termes : « Ne convient-il pas, à cette occasion, de se rappeler que ces pauvres jeunes gens, sans expérience, recevaient alors de leurs chefs les instructions et les ordres les plus exagérés, qu’ils se voyaient forcés de suivre l’impulsion qui leur était donnée, sous peine de perdre une position qui, leur disait-on, ne pouvait manquer de les conduire aux honneurs, à la fortune ? » (Lettre du 8 février 1858.)
Encore faut-il remarquer que Coursière était démocrate-socialiste prononcé encore en 1849, c’est-à-dire longtemps après les instructions d’Hippolyte Carnot et de ses collaborateurs, visées par le recteur en 1858.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article29208, notice COURSIÈRE Louis, Charles, Jean , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 9 janvier 2018.

SOURCE : Arch. Dép. Orne, série M., Police générale, liasse 1853-1871.

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