CURAT Jean-Baptiste

Né vers 1817 à Saint-Étienne (Loire) ; cafetier-passementier dans cette ville ; un des animateurs de la Sociétés des Compagnons ferrandiniers du Devoir.

Cafetier-passementier de Saint-Étienne, il épousa la veuve de l’aubergiste Alexandre Brondelle*. Son café était le siège des Compagnons ferrandiniers du Devoir, dont la société avait été dissoute en 1856, mais qui continuait en fait à fonctionner. Il en était un des animateurs avec Bachelard*, Berthéas*, Chaize*, Chanut*, Cortay* (condamné, le 14 août 1858, à un an de prison pour affiliation à une société secrète), David*, Olivier*, Rivollier*, Sagne* et Vernay*.
Lors de la dissolution, Sagne, le trésorier David, le secrétaire >Chanut, le président Faure* et Rochette* (la Mère), avaient été condamnés respectivement — le 15 octobre 1856 — à des amendes de 100, 50, 50, 25 et 25 francs pour avoir organisé et suivi le convoi de Michel Jean-Baptiste*, mort le 1er septembre 1856, à la Maison centrale de Riom où il avait été envoyé après sa condamnation à sept ans de réclusion, le 8 septembre 1855, pour le meurtre d’un membre d’une société rivale « les Marpaux ».
Le 7 février 1861, sept ferrandiniers : Chabanne, Cortay, Curat, Furnion, Garnier, Ponceton et Romain furent arrêtés pour avoir, selon les règles de la société, assisté parmi une soixantaine de sociétaires, à l’enterrement de Soulier, victime d’un accident du travail. Après deux mois de détention, ces hommes furent condamnés, Cortay et Curat à dix jours de prison, les autres à 24 heures, plus 16 francs d’amende.
Le commissaire de police avait écrit sa surprise, à son chef, de voir circuler sur deux rangs une colonne de 70 à 80 individus au moins, ayant tous des gants de coton blanc et un crêpe au bras gauche. En tête marchait un chef et, de distance, cinq individus semblaient jouer le rôle de chefs de section.
Plusieurs demandes d’autorisation de reconstitution de la société furent refusées, celle du 16 février 1860, formulée par Blachon, Fevelle, Martinier, Picot, celle du 1er novembre 1861, formulée par Chaize, Linossier et Rivollier, celle du 17 septembre 1866, formulée par Bachelard, Olivier, Vernay, celle enfin de 1869, formulée par Bachelard, Berthéas, Olivier.
Voir Bachelard*, Berthéas*, Blachon*, Brondelle Alexandre*., Chabanne*, Chaize Claude*, Chanut*, Cortay*, David*, Faure*, Fevelle*, Furnion*, Garnier*, Gilbert J.*, Linossier*, Martinier*, Michel Jean-Baptiste*, Olivier*, Picot*, Ponceton*, Rivollier Ph.*, Rochette François*, Romain*, Rouchouse*, Sagne*, Soulier*, Vernay*.
Voir aussi, pour la Société de bienfaisance et de secours mutuels des ouvriers teinturiers de Saint-Étienne en 1833 : Gillier André* ; pour l’Association de secours mutuels des ouvriers rubaniers de Saint-Étienne en 1840 : Malassagny P.-M.* ; pour l’Association rubanière de 1840-1841 : Despréaux* ; pour la Société générale des passementiers de Saint-Étienne : Laurent* ; pour la Société de bienfaisance et de secours mutuels des ouvriers rubaniers de Saint-Étienne en 1848 : Reynaud J* ; pour la Société de consommation, et de matières premières : Menut* ; pour la tentative de coalition des layetiers de 1860 : Pauze Joseph* ; pour l’Association industrielle et de prévoyance des teinturiers de Lyon et de Saint-Étienne en 1864 : David Maurice*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article29342, notice CURAT Jean-Baptiste , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Arch. Dép. Loire, 93 M 1.

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