DAMIN

Après la révolution de Février, il devint vice-président du « Comité électoral de la démocratie rémoise ». Il fut proposé comme « candidat des travailleurs » aux élections à la Constituante d’avril 1848, mais n’obtint guère que 800 voix.
Il fit partie du bureau du « Comité central des corporations », de Reims, fondé par Bressy, et il collabora à son journal L’Association rémoise. Le 4 février 1849, il signait une protestation adressée à l’Assemblée nationale contre le projet de fermeture des clubs. Le 25 mars, au nom du « Comité central des corporations », il déclarait adhérer à une protestation parisienne contre le projet de loi visant à interdire les clubs.
Au moment des élections législatives de 1849, il figurait, avec la mention « contremaître du bâtiment », dans le « Comité électoral » fondé par Bressy et qui groupait des socialistes des « Corporations » et des démocrates avancés du « Cercle de l’Union démocratique ». Il participa à la manifestation organisée à Reims, par cet organisme, le 12 juin 1849. Il signa la pétition remise à la municipalité et qui protestait contre l’expédition de Rome, réclamait la suspension du sous-préfet hostile à la classe ouvrière, demandait la reconnaissance, par la municipalité, d’une République démocratique et sociale comme étant conforme aux principes posés par la Révolution, et exigeait la distribution d’armes aux ouvriers. Il fut compris dans l’ordre d’arrestation, lancé de Paris, contre les organisateurs de la manifestation, mais il réussit, pendant longtemps, à échapper aux recherches.
Inculpé de complot contre la sûreté de l’État il fut arrêté un peu avant le procès qui se déroula à Melun du 26 au 29 décembre 1849. Défendu par Jules Favre, il fut acquitté comme tous ses coïnculpés.
Voir Bressy A.*, Butot E.*, Courmeaux E.*