Par Gauthier Langlois
Né le 30 décembre 1820 à Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres), mort le 3 janvier 1872 à Marsais (Charente-Maritime) ; cultivateur à Mauzé, célibataire, proscrit réfugié à Jersey suite au coup d’État du 2 décembre 1851.
Il était le fils aîné d’un couple de cultivateurs de Mauzé : Charles Damon (1791-1875) et Angélique Forest (1802-1876).
Le 18 mars 1852, la Commission mixte des Deux-Sèvres décida son expulsion hors de France avec les attendus suivants : « Attendu qu’il est prouvé que Damon s’est rendu de Mauzé à Niort dans la nuit du 3 décembre, avec Leroy, comme émissaire des révolutionnaires de Mauzé pour s’entendre avec les frères et amis de Niort [Voir Joseph Maichain, René Savariau] ; attendu qu’il est signalé à Mauzé comme appartenant au parti socialiste révolutionnaire qui a désolé et agité ce canton : considérant qu’après avoir déserté et avoir été amnistié, il a subi une condamnation militaire pour dissipation d’effets de petit équipement... »
Damon reçut le 26 avril 1852, un passeport et s’embarqua au Havre pour l’Angleterre. Il figure sur une liste des proscrits résidant à Jersey où il retrouva son compatriote Claude Durand.
Il fut gracié le 23 mars 1853. Rentré en France il s’installa à Villenouvelle (Charente-Maritime), à 23 km de son village natal. Il y épousa, le 11 octobre 1858, Catherine Bon (1822-), fille d’un couple de cultivateurs du lieu. De ce mariage naquit Charles Louis, le 25 janvier 1862.
Par Gauthier Langlois
SOURCE : Arch. Dép. Deux-Sèvres, 4 M 6/17. — Archives de Charente-Maritime, Acte de mariage. — Robert Sinsoilliez, Marie-Louise Sinsoilliez, Victor Hugo et les proscrits de Jersey, Ancre de marine, 2008, p. 115. — Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, « Damon - Louis Charles », Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013.