DANGUY des DÉSERTS Joseph Pierre Marie.

Son père, Pierre, était procureur impérial puis royal à Châteaulin (Finistère), de 1805 à sa mort, en 1831. Élève chirurgien de la marine, en novembre 1827, chirurgien en mars 1828, embarqué sur la frégate « La Médée » pendant l’expédition d’Alger, mais « constamment malade à la mer », ne figurant plus sur les rôles en novembre 1832, Danguy des Déserts fut reçu docteur en médecine à Montpellier en 1833 et s’installa à Landerneau jusqu’à sa mort, le 7 décembre 1869.
Les rapports des sous-préfets sont nombreux sur son compte. En 1850, il est déclaré comme « l’un des chefs du parti rouge dans sa commune... médecin vaccinateur et médecin des douaniers, on lui a retiré cette double qualité. C’est un homme capable. Les destitutions qu’il a subies l’ont définitivement fixé dans les rangs des ennemis du gouvernement. » En 1858, un autre le considérait comme « un médecin remarquable et très intelligent ». Il avait été candidat non élu aux élections législatives de mai 1849 et figurait en tête d’une liste de treize noms d’adhérents « au parti socialiste ou rouge » en 1852 avec la mention : « docteur médecin, 46 ans, exaltation complète, grandes capacités, avait beaucoup d’influence après la révolution de 1848, influence qui a beaucoup diminué depuis 18 mois environ. » Il obtint une médaille d’or à la suite de l’épidémie de choléra de 1865-1866 et publia, sous le pseudonyme de Lennoc’h de nombreuses poésies dans des revues auxquelles il collaborait : Revue du Finistère (1837-1838), Revue bretonne (1843), Revue bretonne et étrangère (1846).