DAUVILLIERS Louis, Adolphe

Terrassier employé aux travaux du fort de Montrouge durant l’été 1844. L’entrepreneur avait embauché à Anvers vingt ouvriers belges payés à la tâche. Le 25 octobre les Belges demandèrent 3 F par jour, « quelque temps qu’il fît ». Les ouvriers savaient tous que les travaux du fort pressaient. Le 27, après refus du patron de satisfaire la revendication des Belges, la grève était totale sur le chantier. Sous la menace, prétend la Gazette des Tribunaux, qui ajoute : « Les dernières condamnations par les tribunaux correctionnels de Paris et de la province contre des ouvriers coupables du délit de coalition n’ont pas produit sur le moral de la classe ouvrière la crainte salutaire qu’on avait le droit d’en attendre » (n° du 30 octobre). Les ouvriers français avaient suivi les Belges, considérés néanmoins comme « instigateurs » de la coalition. Cinq furent poursuivis : Keyser Armand, François. Kuylen Joseph, Deyberder François, Antoine, Minkens ou Vinkens Henri, Venheisbruggen Louis. Les deux premiers furent condamnés en décembre (voir leur notice), mais le plus lourdement frappé fut le sixième et unique Français inculpé, Dauvilliers, à qui le tribunal infligea trois mois de prison. Son intempérance fut alléguée, sans doute comme circonstance aggravante.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article29493, notice DAUVILLIERS Louis, Adolphe , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Gazette des Tribunaux, 30 octobre et 11 décembre 1844.

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