Par Michel Cordillot
Né en 1810 à Paris, mort le 4 mai 1859 à la prison de Corte. Combattant de 1830 et de février 1848, républicain socialiste convaincu,
Il fut condamné à 10 années de détention pour sa participation aux combats de juin 1848. Emprisonné à Corte, il y côtoya Boichot*. Forte personnalité, il fut durant ses années de détention un des principaux porte-parole de ses camarades de captivité, ce qui lui valut de nombreux séjours au cachot. Il mourut d’une crise d’apoplexie trois jours avant la date prévue pour sa libération. Quatre mille personnes accompagnèrent sa dépouille mortelle au cimetière.
Son épouse fut également arrêtée en juin 1848, et resta emprisonnée à Saint-Lazare durant une année. Relâchée, elle fut de nouveau interpellée au lendemain du coup d’État du 2 décembre. Elle mourut de chagrin lorsqu’elle apprit que sa fille unique avait été séduite et enlevée par un officier d’état-major.
Par Michel Cordillot
SOURCE : J.-Baptiste Boichot, Souvenirs d’un prisonnier d’État sous le Second Empire, nouvelle éd., Leipzig, C. Muquardt, 1869, p. 260 et suiv.