DELACQUIS, Étienne, Marie, Joseph [Delaquis]

Delacquis avait été consigné comme étranger dès le 6 septembre 1825. Demeurant 3, rue Jaquelet (IIIe arr., maintenant rue Léon Cladel, IIe), en ses meubles, inculpé de faux et tentative d’escroquerie, il fut incarcéré à La Force, le 20 mai 1830 et libéré le 6 juillet pour non-lieu. Il aurait été inquiété pour juin 1832, mais acquitté. Il devint membre de la Société des Droits de l’Homme. Demeurant 50, rue Montorgueil (Ve arr., maintenant IIe), pour vente illicite de journaux, en contravention à la loi du 16 février 1834, il fut emprisonné à La Force le 25 février 1834 et libéré le 20 mars. Signalé comme sous-chef de la section de la barricade de Saint-Merry, ou de la section "Sydeney", demeurant cette fois 24, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève (XIIe, maintenant Ve) il participa aux journées insurrectionnelles d’avril 1834 et fut arrêté dès le 14 avril dans un grenier, rue Beaubourg, pour attentat contre l’État, subit plusieurs transferts, notamment pour perquisition les 18 et 19 juillet 1834, et fut incarcéré surtout à Sainte-Pélagie, d’où il s’évada quelques jours, mais pas lors de l’évasion collective du 12 juillet 1835. Il fut jugé par la Cour royale pour évasion par bris de prison le 5 décembre 1835, à 6 mois de prison et, après s’être vu refuser la défense de Hadot-Desages*, condamné par la Cour des pairs le 22 janvier 1836 à 1 an de prison et 5 ans de surveillance, suivant la plupart des sources. Seul, l’Inventaire des Dossiers de la Cour des pairs indique 15 ans. Ses peines étaient presque accomplies lorsqu’il bénéficia de l’amnistie de mai 1837.