DELAIR Jean, Étienne, François

Né en 1801 à Léreville-Janville (Eure-et-Loir) ; avoué.

Licencié en droit, ancien avoué, rédacteur à La Réforme avant 1848, il figurait parmi les envahisseurs de la Chambre des députés, le 24 février 1848. Membre du club des Indépendants, rue d’Isly — il était alors propriétaire à Paris, 68, rue de l’Arcade —, il rencontra, le 25 juin, Odilon Barrot à l’Assemblée nationale et lui demanda de lui obtenir un ordre de mission pour aller au milieu des insurgés tenter de les ramener aux sentiments qui les animaient le 24 février. Barrot repoussa cette proposition et d’autres représentants le firent arrêter. Il fut libéré le 21 septembre 1848. On ne l’avait innocenté qu’après lui avoir fait payer d’avoir envisagé un dialogue avec les insurgés de juin, il adressa une lettre de mise au point à la Gazette des Tribunaux et fut, en 1849, condamné à trois mois de prison pour coups. En 1851, il était signalé pour s’être battu à la barricade, rue du Sentier, où il aurait tué d’un coup de fusil l’un des chasseurs de Vincennes. Il disparut de Paris. Une décision (« Algérie moins ») fut prise contre lui.
La brochure Aux citoyens représentants, ci-dessous, détaille son action de républicain de la veille : décoré de Juillet, juin 1832, avril 1834, 1848. En avril 1834 n’aurait-il pas fait repeindre à des insurgés sa maison des Batignolles pour leur fournir une cache provisoire !

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article29648, notice DELAIR Jean, Étienne, François , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 12 juillet 2022.

SOURCES : Arch. Min. Guerre, A 3061 et B 1461. – Journal des débats politiques et littéraires, 30 juin 1848, p. 2, 2e col. – Gazette des Tribunaux, 18 octobre 1848, p. 1227, 4e col. — Aux citoyens représentants à l’Assemblée nationale composant la commission d’enquête sur les événements, Paris, impr. Vinchon 1848, 19 p. — Note de Pierre Baudrier.

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