DELAVILLE-LEROUX Joseph, Pierre, Marie

Né le 18 décembre 1831 à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) ; cheminot ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Demeurant à Paris ; marié, père de quatre enfants ; agent voyer, il travailla dans son département d’origine, puis émigra en Algérie où il fut géomètre au service topographique. De 1862 à 1871, il fut chef de gare au réseau PLM, destitué pour mauvaise conduite, mais conservé « par suite des puissantes protections dont il était entouré ».
Au début d’avril 1871, il fut nommé chef de gare à Bercy et n’y resta que le temps de faire rentrer à Paris douze à quinze cents wagons de marchandises qui stationnaient à Villeneuve-Saint-Georges ; il était en même temps capitaine à la 2e compagnie du 126e bataillon fédéré et, vers la fin, Lonclas le nomma chef des barricades à Bercy (XIIe arr.). Il affirma être rentré chez lui le 25 mai ; il fut arrêté le 29.

Le 5e conseil de guerre l’accusa d’incendies et le condamna, le 8 juillet 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Sa peine fut commuée, le 16 décembre 1874, en déportation simple, et remise le 15 janvier 1879. Il avait refusé dans sa demande en grâce d’« exprimer le regret d’avoir pris part aux affaires de la Commune » ; il accepta toutefois de formuler un recours parce que, dit-il, « je considère le gouvernement actuel comme issu du suffrage universel et par conséquent légitime ». Il rentra par le Tage.
En 1882, ne trouvant pas de place, il demandait à regagner la Nouvelle-Calédonie, disant : « L’amnistie a été votée du bout des lèvres. » Il mourut le 12 février 1910 à Nouméa, et fut enterré avec sa femme à Ouegoa.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article2970, notice DELAVILLE-LEROUX Joseph, Pierre, Marie, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 2 avril 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/769 et H colonies 76. — Gazette des Tribunaux, 11 juillet 1872. — Notes de Louis Bretonnière.

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