DELORME Jean-Jacques

Il fit ses études au collège de Saint-Aignan, dont le principal était le futur conventionnel Foussedoire. Commis aux écritures dans les bureaux du district de Saint-Aignan en 1793, il fut le collaborateur immédiat du procureur-syndic Péan, connu pour un Jacobin énergique.
Notaire sous la Restauration, rentier sous la monarchie de Juillet, Delorme était en correspondance avec Buonarroti* au cours des années 30. Nullement communiste, mais démocrate convaincu, il organisa la propagande démocratique en Loir-et-Cher vers 1840.
Adjoint au maire de Saint-Aignan en 1848, correspondant local de la Solidarité républicaine en 1849, il fut révoqué en 1850.
Delorme était conseiller juridique de l’entrepreneur de travaux publics Tassin, dont le fils fut député républicain de Loir-et-Cher, de 1869 à 1908. Par là, il prolongea son influence politique longtemps après sa mort.
Jean-Jacques Delorme a laissé une Histoire de Saint-Aignan, éditée en 1846, et des Mémoires inédits, dont le manuscrit appartient à M. J. Paul-Boncour, et dont un chapitre concernant Buonarroti a été publié par les soins de R. Bouis dans Movimento Operaio.
L’Histoire de Saint-Aignan, de Delorme, un des rares ouvrages de ce genre qui aient été écrits par un démocrate dans la première moitié du XIXe siècle, serait déjà très précieuse à ce titre ; elle l’est aussi par les détails qu’elle donne sur la vie politique locale depuis 1789.