Né le 21 septembre 1811. Franc-maçon lyonnais, co-fondateur de l’Association des travailleurs unis, société de consommation basée sur un système d’échanges.
Marchand de métiers à la Croix-Rousse. Après la révolution de Février, on le rencontra dans plusieurs clubs de la Croix-Rousse, au club Jandard qui se réunissait, 19, Grand-Place, dont il fut le vice-président, au club du Jardin de la Montagne. Il devint, également, sergent-major de la garde nationale de la commune de la Croix-Rousse et il fut membre actif de la loge Les Amis des Hommes, à l’Orient de Caluire (Rhône). Voir Berger*. Dans cette loge, l’on rencontrait des carbonari, des mutuellistes, des modérés, des fouriéristes. En 1849, il fut un des fondateurs de l’Association des travailleurs unis qui voulait mettre en harmonie la production et la consommation au moyen d’un système d’échange des produits. Le capital était de 100 000 F constitué par des actions de 1 fr. Dans six magasins, à Lyon et la Croix-Rousse, on vendait des produits « fabriqués » par la société, pain, vin, épicerie, quincaillerie, charbon, bois. Démard fut le président de la gérance de cette association dès sa constitution définitive, le 30 janvier 1849. Il occupait encore cette fonction le 20 avril 1850.
Après le coup d’État, il fut emprisonné à la maison d’arrêt de Perrache ; il resta en prison de longs mois. Il y était le 13 mars 1852, alors que l’Association des travailleurs unis avait été mise en liquidation et qu’il n’avait pas encore touché la part qui lui revenait de cette liquidation. Voir Léculier Pierre*
En 1863, à Lyon, il fit partie du « Comité central » qui reliait les éléments politiques de l’opposition républicaine à ceux qui s’occupaient spécialement d’action coopérative. En 1868, dans différents cercles, il faisait des conférences en faveur de la coopération.
Pour l’Association des travailleurs unis, voir : Beauvoir Ch.*, Blache L.*, Cornu E.*, Déchaud J.-P.*, Desmares*, Garnier B.*, Goiffon J.-M.*, Guillermain V.*, Modérat J.-A.*, Naudé J.-L.*, Naudet*, Pivre*, Poncet A.*, Rémond J.-J.*
SOURCE : J. Gaumont, Histoire générale de la Coopération en France, t. I.