Contremaître de filature à Déville-lès-Rouen (Seine-Inférieure). Candidat en avril 1848 sur la liste républicaine modérée du « Comité départemental républicain ». Il était également patronné par la « Société électorale des amis de l’Ordre et de la Liberté », avatar de l’orléanisme rouennais. Une lettre de lui, publiée dans une circulaire de la Société des amis de l’Ordre, et qui le présente comme « directeur chez M. Delavigne jeune, filateur », dit : « Je considère comme indispensable la prompte amélioration des classes ouvrières par l’adoption des trois mesures suivantes : la fixation d’un maximum de durée de travail, afin que le travail ne puisse plus devenir excessif, et causer ainsi, comme par le passé, le dépérissement physique et moral de ceux qui s’y livrent ; la protection du travail national, afin que nos producteurs, heureux de se livrer à des sentiments humains, n’aient point à souffrir de la concurrence de ceux qui, à l’étranger, spéculeraient encore odieusement sur les sueurs de l’ouvrier ; la répartition plus équitable des impôts, afin qu’ils ne pèsent plus, comme de nos jours, sur l’alimentation du pauvre ; car il importe au plus haut point d’assurer, pour l’avenir, le bon marché de la vie des travailleurs. » Voir Barbier.
SOURCE : Collection de M. André Dubuc : Circulaires électorales de 1848.