DEMEUNYNCK Jules

Né le 16 février 1827 à Lille(Nord). Fils d’un fonctionnaire de la préfecture du Nord. Militant républicain socialiste. Il participa, à la fin de 1852, avec le Dr Watteau*, médecin militaire démissionnaire, ami de Ranc*, et plus tard familier d’Auguste Blanqui*, à un complot dans lequel quelques sous-officiers de la garnison de Lille étaient chargés de s’emparer de la citadelle le jour où Ranc, assisté de ses amis Ruault* et La Flize*, frapperait Louis-Napoléon. La police éventa le complot, arrêta Ranc à Paris et le Dr Watteau à Lille (Hippolyte Verly, Souvenirs d’une vieille barbe, Lille, 1892, et A.-M. Gossez, Le département du Nord sous la Deuxième République, Lille, 1904.) Voir Folliet L.*
Selon le procureur général de Douai, Demeunynck aurait eu quelque chose à voir dans l’attentat de Lambersart-Perenchies du 10 septembre 1854. Voir Desaine A.*, et Lapaille J.*
Il appartenait en tout cas, en 1855, au comité électoral lillois qui soutenait la candidature de l’ex-représentant du peuple Loiset, que le candidat officiel ne distança que de 150 voix (A.-M. Gossez, op. cit.).
Il se fixa vers 1860 à Roubaix ; il demeurait, 30, rue Traversière, et travaillait comme caissier à la banque Pollet et Cie. Le commissaire de police de Roubaix surveillait, en mars 1863, ses relations avec un ancien avoué de Clamecy (Nièvre), Rousseau, d’opinions républicaines. On lui délivra, le 13 juillet 1864, un passeport pour Paris ; il désirait se rendre aux eaux dans le Limousin pour cinq ou six semaines. Ce passeport donne son signalement : taille 1,75 m, barbe châtain, yeux bleus, nez mince, visage ovale, teint clair, myope et portant lunettes.