DEPÉE Eugène, Dominique.

Fils d’un serrurier-mécanicien, Dépée était typographe,
Il habitait au 20, rue Jacob, à Paris (Xe arr., maintenant VIe) en janvier 1830. Il évita la conscription grâce à ses « faible vue et faible constitution » et son « insuffisance de taille » (il ne mesure que 1,65 m). En 1833 Dépée demeurait 8, rue de Cluny à Paris (XIe arr., maintenant Ve).
En 1833, Dépée fut l’un des fondateurs de l’Association Libre Typographique et membre de la commission de six typographes qui en rédigea les statuts. Arrêté, le 20 décembre 1833, pour « provocation à commettre des délits », la police trouva chez lui quarante-neuf manuscrits et imprimés « relatifs à l’association des typographes ». Inculpé, avec d’autres militants ouvriers, d’avoir encouragé les grèves de l’automne de 1833 dans un but politique et sous la direction de la Commission de Propagande de la Société des Droits de l’Homme, Dépée n’est pourtant pas incarcéré. Ainsi, il ne comparut pas à son procès pour conspiration, qui a lieu du 26 au 28—avril 1834. Il est pourtant acquitté.
En 1835, Dépée obtint le transfert à son bénéfice du brevet d’imprimeur d’Hippolyte Baudoin et s’installa à Sceaux (son atelier était désigné sous le nom de "imprimerie de Dépée"). En 1845, Dépée a été condamné pour avoir imprimé L’Histoire des Jacobins de C. Marchal (un autre texte avec le même titre a été imprimé par ses soins en 1846, écrit par Georges Dairnvaell).
Dépée a également écrit deux textes en 1848 et 1849.
En 1854, Dépée quitta Sceaux en 1854 pour se fixer à Belair (Essonne). Son brevet lui fut retiré et transmis à Nicolas Munzel. Dépée fut obligé en 1859 de quitter la retraite et reprendre l’activité d’imprimeur pour élever ses petits-enfants.
L’imprimerie E. Dépée (Sceaux) semble avoir cessé son activité en 1872.