DELILLE Henri, Clément, Louis [Seine-Inférieure]

Par Jean-Jacques Doré

Né le 17 octobre 1885 à Mayenne (Mayenne), mort le 26 novembre 1968 à Damgan (Morbihan) ; chaudronnier en cuivre ; cheminot ; secrétaire adjoint du syndicat unitaire (CGTU) des Cheminots de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) de 1926 à 1930 ; militant communiste.

Fils d’un cheminot, Henri Delille signa un engagement de cinq ans dans la "marine de guerre" à la mairie de Lorient (Morbihan) le 18 février 1903. Affecté aux équipages de la flotte de Cherbourg (Manche), il suivit une formation d’ouvrier mécanicien puis une spécialisation de chaudronnier en cuivre. Rendu à la vie civile le 27 août 1908, il vécut un temps à Clichy (Seine, Hauts-de-Seine) puis entra aux ateliers de Sotteville de la Compagnie des chemins de fer de l’État le 15 février 1910 et affecté à son poste pendant la guerre.

Il suivit les pas de Maurice Gautier (futur député communiste) dont il était proche. Il donna son adhésion avec lui à la SFIC dès 1921 et fonda peu après le groupe communiste de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Inférieure-Seine-Maritime), où il résidait.

Avec la majorité du syndicat des Cheminots de Sotteville, il rejoignit la CGTU en 1922 Membre de la commission administrative de l’organisation à partir de 1923, il siégea en 1924 parmi les 12 membres (6 cheminots unitaires et 6 confédérés) d’un éphémère comité mixte d’unité dont l’objectif était "de prendre toutes les initiatives susceptibles de hâter la réalisation de l’unité de la classe ouvrière". À partir de juin 1926, il fut chargé de la fonction de 1er secrétaire adjoint au sein du bureau dirigé par Émile Pairaudeau. Le syndicat unitaire des Cheminots de Sotteville comptait alors plus de 2 000 adhérents. Réélu jusqu’en 1930, il resta fidèle à la CGTU après la défection des partisans de La Ligue syndicaliste qui rejoignirent la CGT en 1931.

Remarqué par son dynamisme et son sens de l’organisation, il fut des militants qui, en 1926, préparèrent la transformation de l’Union départementale unitaire en 19e Union régionale regroupant la Seine-Inférieure et l’Eure. Membre suppléant de la commission exécutive, il devint titulaire au congrès d’Elbeuf (Seine-Inférieure,Seine-Maritime) le 4 septembre 1927.

Secrétaire du groupe communiste de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), membre du SRI, il était chargé de la gestion de l’organe du syndicat L’exploité du Rail.

Élu conseiller municipal communiste de Saint-Étienne-du-Rouvray en 1931, Delille limita sensiblement son activité syndicale pour se consacrer à la direction de la coopérative communiste l’Émancipation et à son passe-temps favori, la peinture.

Henri Delille s’était marié aux Ventes (Seine-Inférieure,Seine-Maritime), le 29 avril 1911 avec Églantine Bonnel et le couple habitait en 1927, 167 rue Lazare-Carnot à Saint-Étienne-du-Rouvray.

_

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article2998, notice DELILLE Henri, Clément, Louis [Seine-Inférieure] par Jean-Jacques Doré, version mise en ligne le 1er mars 2022, dernière modification le 1er mars 2022.

Par Jean-Jacques Doré

SOURCES : Arch. Dép. Seine-Inférieure, 10 MP 1410 Syndicats dissous avant 1936, 4 MP 2644, 1 MP 279 Dossiers individuels des membres du PCF de A à L, 4 MP 2410 Réunions et conférences, 10 MP 1337 Grèves 1921-1924. Le Communiste du Nord-Ouest 30 mars et 22 novembre 1924 — Le Prolétaire normand, 27 juillet 1928. — Notes de M. Boivin. — Arch. Dép. Mayenne État civil, Matricule militaire.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable