DÉTOURS Hippolyte

Né le 5 janvier 1799 à Moissac (Tarn-et-Garonne), mort à Limoux (Aude) le 6 juillet 1885. Fils du général baron Détours ou Destours. Représentant démocrate de Tarn-et-Garonne en 1848 et 1849.

Magistrat sous la Restauration, Détours démissionna après la révolution de Juillet. Mais il échoua à la députation comme légitimiste et devint alors opposant radical.
C’est en cette qualité qu’il fut élu à la Constituante, le 23 avril 1848, quatrième des six représentants de Tarn-et-Garonne avec 23.932 voix sur 60.142 votants et 74.168 inscrits. Il vota généralement avec l’extrême gauche ; il s’abstint toutefois sur le droit au travail, le 2 novembre. Contre Louis-Napoléon, il montra beaucoup d’allant. Il plaida à Alençon pour les émeutiers de Rouen. Réélu le 13 mai 1849, cinquième sur cinq, avec 19 720 voix sur 51 955 votants et 75 233 inscrits, il continua de siéger à l’extrême gauche. En 1850 il adhéra au cercle de la Démocratie catholique fondé par Arnaud de l’Ariège. Il avait, en 1849, signé l’Adresse au Peuple des Montagnards. Voir Madet Ch.*
Le 27 février 1852, Détours échoua comme opposant dans la circonscription de Moissac. Il rentra alors dans la vie privée, exerçant longtemps à Moissac la profession d’avocat.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article29986, notice DÉTOURS Hippolyte , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCES : Robert, Bourloton et Cougny, Dictionnaire des Parlementaires français. — J.-B. Duroselle, Les Débuts du catholicisme social en France.

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