DEVOUCOUX Philippe, Jean, Barnabé

Avocat au barreau d’Autun (Saône-et-Loire) depuis 1843. Son grand-père fut procureur du roi et juge de paix à Autun, son père juge de paix à Montcenis (Saône-et-Loire). Il a fait ses études de droit à Paris. En 1847, pourvu d’un revenu annuel de 2 000 francs, il aspire à la magistrature.
En 1848, il devint un militant démocrate. Il remplaça Mérandon comme président de la Société républicaine d’Autun. Il plaida dans tous les procès politiques et correspondit avec des représentants montagnards. Il fut président du Comité électoral démocratique de cette ville, en 1849. Il aurait crié « Vive la République démocratique et sociale » dans une réunion électorale le 7 mars 1850.
Une perquisition du 12 janvier 1852 découvrit dans sa bibliothèque Qu’est-ce que la propriété ? de Proudhon, les Chansons de Dupont, Les Mystères du Peuple d’Eugène Sue, l’Histoire des martyrs de la liberté d’Esquiros.
Après le 2 décembre 1851, il envoie des émissaires dans trois communes du Morvan pour organiser la résistance.
Il appartint, dès le 5 janvier 1850, à une loge maçonnique de Chalon-sur-Saône. « Homme dangereux par son talent de parole ; chef du parti socialiste et des sociétés secrètes » dans l’arrondissement d’Autun. Il fut condamné à la déportation (Algérie plus) par la Commission mixte de Saône-et-Loire, le 9 février 1852. Il était à Auvernier (Suisse) en septembre 1852. Il fut interné à Zurich par le Gouvernement fédéral, sans autres précisions.