Né en 1812 à Roche (Isère). Journalier, demeurant faubourg de la Guillotière à Lyon (Rhône) Inculpé d’avoir participé aux journées insurrectionnelles d’avril 1834, il fut arrêtéle 7 mai 1834. Après s’être vu refuser la défense de L. Bergeron, il fut condamné, le 13 août 1835, par la Cour des pairs, à sept ans de détention et à la surveillance à vie. Il fut incarcéré à la prison centrale de Doullens (Somme). Sa détention, mais non sa surveillance, ayant pris fin du fait de l’amnistie du 1er juin 1839, il se vit infliger, le 24 mars 1840, par le tribunal correctionnel de Lyon, un mois de prison pour infraction à son ban de surveillance.
Didier se fixa à Rive-de-Gier (Loire), mais il demandait à aller travailler à Givors (Rhône).
Voir Étienne Boyet*
Il fut sans doute autorisé à rejoindre Lyon, car il devint un militant actif de la Charbonnerie réformée qui se manifestait à Lyon dans les quartiers ouvriers des Brotteaux et de la Croix-Rousse vers 1841, et qui s’affirmait nettement socialiste. Il fut condamné, lors du procès de l’organisation, devant le tribunal correctionnel de Lyon, le 4 février 1842, à trois mois de prison. Voir J.-P. Belle*
SOURCE : Arch. Dép. Loire, 10 M 25. — Arch. Dép. Rhône, série U, Procès-verbaux des tribunaux correctionnels. — Cour des pairs, Affaire du mois d’avril 1834. Rapport fait à la Cour des pairs par M. Girod (de l’Ain), Imprimerie royale, Paris, 1834-1836. — Tableau synoptique des accusés d’avril jugés par la cour des pairs établi par Marc Caussidière, Lyon, imprimerie de Boursy fils, 1837, Arch. Nat. BB 30/294, Bibl. Nat. in-4° Lb 51/24984. — Cour des pairs. Procès politiques, 1830-1835, Inventaire dressé par J. Charon-Bordas, Paris, Archives Nationales, 1983, CC 568 d 2 n° 465. — Notes de J. Risacher et R. Shapira.