DRAPPIER Victor

Né à Vernon (Eure) le 1er avril 1820, mort à Paris le 4 septembre 1858, membre de la goguette « Les Templiers ».
Sous la monarchie de Juillet, en 1846, il chantait Au Zéphir :
La foule, cette armée immense
De travailleurs et d’artisans,
Attend les fruits de la semence
Qui germe en vain depuis seize ans ;
La Charte, sainte et paternelle,
Promet beaucoup, mais donne peu...
En 1847, il chantait Jésus-Christ :
Hâte-toi, car vers sa ruine
Comme un monument ébranlé,
Décrépit, le vieux monde incline,
Son front terne et démantelé ;
Relève-le donc, qu’il s’apprête
À payer tes soins précieux ;
Dans tous les cœurs ta croix est prête !
Jésus-Christ, redescends des cieux !
En 1848, c’était le Carnaval des riches, Respect aux monuments, Gloire à la République et le Drapeau de la Démocratie :
L’heure a sonné ; l’abus, ce monstre informe,
Qui si longtemps sut entraver nos pas,
Dans les assauts de l’active réforme
Va succomber, étouffé dans ses bras.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article30162, notice DRAPPIER Victor, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 30 août 2016.

ŒUVRE : Chansons de Victor Drappier, Manuscrit autographe appartenant à Pierre Brochon.

SOURCES : Eugène Imbert, La goguette et les goguettiers, Étude parisienne, 3e édition augmentée, Paris, 1873. — Henri Avenel, Chanson et chansonniers, Marpon et Flammarion, Paris, s. d., [1889].

Version imprimable