DRIVON-FLEURI

Tisseur, né à Lyon, le 30 octobre 1815, décédé en cette ville, le 6 juillet 1868. Il fut le correspondant de Barbès et, le 25 février 1848, il entra au Comité central lyonnais, qui fit fonction de municipalité. Il fut candidat aux élections du 23 avril 1848, dans le département du Rhône, mais il fut battu. Il devint le dirigeant de l’Association des façonniers, groupement ouvrier de production. À la fin de l’année 1848, il appartint à la société en nom collectif qui éditait Le Républicain, dont le rédacteur en chef était Jean-Pierre Gros et qui répandit des idées proches du Manifeste communiste de Karl Marx et Friedrich Engels. À la même époque, il figurait parmi les fondateurs de la Société de l’Industrie française, association des travailleurs visant à constituer une organisation nouvelle de la société, du travail et des échanges en dehors des formules, des usages et des règles de l’économie capitaliste. C’était une « Icarie » acceptant l’idée proudhonienne de la « Banque du peuple », puisqu’il existait un organisme émettant des bons au porteur représentatifs de travaux ou de fournitures divers.
Avec Édant, Drivon-Fleuri fut aussi un des fondateurs et un des dirigeants, au début de 1849, de l’Association démocratique des industries réunies, constituée au capital de 200 000 francs au moyen de 100 000 actions de 2 F et qui mit en exploitation un café, dit « démocratique », 3, place du Perron, à Lyon. Il servait de lieu de réunion. Une boucherie fut également ouverte, 12, rue des Tables-Claudiennes, qui fonctionna avec un plein succès. Voir Edant*, Gros P.*, Martin F.*, Travers*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article30182, notice DRIVON-FLEURI , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Arch. Nat., BB 18/1473, doss. 6930A. — J. Gaumont, Histoire générale de la Coopération en France, t. I.

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