Né à Bray-sur-Seine (Seine-et-Marne) en 1815 ; ouvrier parisien ; membre du club des Montagnards ; insurgé de Juin 1848.
Ouvrier imprimeur à Paris ; fonceur en papiers peints. Il travailla de 1846 à 1848 chez Pelletier, fabricant, 78, rue de Charonne. En chômage en 1848, il fut délégué de sa brigade aux Ateliers nationaux de Belleville, où il demeurait, 81, rue de la Mare.
Le 23 juin, avec son frère cadet Louis, il était à la barricade de la barrière de Belleville. Il fit sonner le tocsin à Ménilmontant, força les gardes nationaux à marcher et se battit pendant quatre jours avec les membres du club des Montagnards, auquel il appartenait.
Son père, ouvrier taillandier de 74 ans, ayant été arrêté à sa place, Hubert Dubois se livra pour qu’il fût libéré. Interrogé, il répondit : « Je voulais la République démocratique et sociale, je trouvais les ouvriers malheureux et voulais l’amélioration de leur sort ; ce sont les motifs qui m’ont déterminé. Je regrette d’avoir pris part à l’insurrection, par la certitude que j’ai que la cause du peuple et de la République y a perdu, mais je ne puis me repentir de la conduite que j’ai tenue par le motif que j’agissais avec une entière bonne foi et que je croyais servir une bonne cause. » Transporté, il fut gracié en novembre 1849.
En 1851, arrêté comme l’un des chefs de la Chaîne des Martyrs, ayant participé à de nombreuses réunions avec Greppo et Nadaud, il fut transporté (« Algérie moins »). Voir Carpentier.
SOURCES : Arch. Min. Guerre, A 11831 et B 1588.