Par J. Risacher
Homme de lettres, journaliste. Membre de sociétés républicaines et de sociétés secrètes.
Dubosc avait dirigé un journal à Versailles, bien connu dans le département, Le Vigilant de Seine-et-Oise. Au cours de l’enquête qui suivit l’attentat du 13 septembre 1841, dans les papiers de Dupoty*, saisis lors d’une perquisition, furent trouvées des « stances de félicitations à Dubosc, rédacteur du Vigilant », datant de 1834. Membre de la Société des Droits de l’Homme, il appartint aussi aux Sociétés des Familles, puis des Saisons, et il fut rédacteur en chef du Journal du Peuple de 1834 à 1842. Il fit partie en 1837 du comité électoral d’alliance des républicains et de la gauche dynastique. Renvoyé en correctionnelle par la Chambre du conseil du tribunal de première instance de la Seine du 19 septembre 1838, avec Raban*, Raisant*, Bruys*, Dussoubs* et Landon*, il fut condamné à 1 an le 17 octobre 1838, puis à 3 mois les 28 novembre 1838 et 30 janvier 1839 pour des affaires d’armes et de poudre. Dubosc fut l’un des membres désignés du gouvernement provisoire par les organisateurs de l’insurrection de mai 1839, à laquelle il participa. Ayant échappé à l’arrestation, il organisa avec Napoléon Gallois*, rédacteur au même journal et Noyer* une tentative d’évasion de Barbès*, début juin 1839, qui échoua. Il participa à la réorganisation des Saisons après 1839.
Par J. Risacher
SOURCES : Gazette des tribunaux, octobre 1838 à février 1839. — Cour des Pairs, Affaire des 12 et 13 mai 1839. Rapport fait à la Cour par M. Mérilhou, Paris, Imprimerie royale, 1839-1840. — Cour des pairs. Procès politiques, 1835-1848, Inventaire dressé par J. Charon-Bordas, Paris, Archives Nationales, 1984, CC 725 ; 786 2e liasse. — L.-A. Blanqui, œuvres I. Des origines à la Révolution de 1848, textes présentés par D. Le Nuz, Nancy, Presses Universitaires, 1993.