DUCLOS Valentin

Né en 1796 à Paris. Ancien militaire de l’Empire, entré au service à quatorze ans, sans doute comme enfant de troupe, il combattit en 1830 et fut compromis dans l’affaire Meunier, attentat dit de Neuilly, et dans l’attentat de Fontainebleau, contre la vie de Louis-Philippe. Il fut inquiété par la police en 1839 lors de l’« affaire Barbès ». Le 1er juillet 1840, il participa au Banquet communiste de Belleville, dont les discours lui parurent des sermons, et, en 1841, fut condamné dans l’affaire Darmès, à deux ans de prison, comme dépositaire de poudre. Il était alors conducteur de cabriolet et demeurait, 4, passage de la Goutte-d’Or, à La Chapelle-Saint-Denis (Seine). On soupçonnait encore qu’il avait été chef de section dans la Société des Droits de l’Homme. (Cour des pairs. Attentat du 15 octobre 1840). Ouvrier chaudronnier chez l’important constructeur de machines Lemaître, rue Cavé, à La Chapelle, il rejoignit le 23 juin 1848, au rappel, sa compagnie de garde nationale et ne la quitta plus. Comme celle-ci s’insurgea tout entière, il fut engagé à fond dans l’insurrection comme la plupart des membres du club de La Chapelle dont il faisait partie. Il organisa une fabrique de poudre et de cartouches chez lui. Arrêté et transporté sur la dénonciation de son propriétaire et capitaine de la garde nationale, il revint gracié en décembre 1849 par le « descendant de son immortel Empereur ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article30320, notice DUCLOS Valentin , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 7 septembre 2021.

SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 10028. — Procès de Darmès devant la cour des pairs, Paris 1840-[1841].

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable