Né vers 1810 à Jemmapes (Belgique), naturalisé français en 1848. Chaudronnier, constructeur d’appareils à vapeur à Anzin. Démocrate socialiste et coopérateur.
Duez, à qui la police prêtait des opinions « socialistes exaltées », adhéra à la société coopérative de Valenciennes : « l’Économique ». Le 5 décembre 1851, il tenta d’organiser à Anzin le mouvement de résistance au coup d’État. Il fit couper chez lui des morceaux de cuivre pour charger les fusils, puis il ferma son atelier pour participer au rassemblement armé et y entraîner ses ouvriers, notamment Constant Poteau. Il groupa aussi autour de lui les monteurs et ajusteurs récemment renvoyés par les ateliers Cail à Denain, et par le chantier d’Anzin. Mais seuls quelques mineurs acceptèrent de le suivre.
Il dut s’enfuir en Belgique. Ruiné, il sollicita la permission de retourner en France, qu’il n’obtint que le 12 avril 1859. En 1882, ses ayants droit reçurent une pension.
Voir Bultel V.*, Paquet C.*, Poteau A.*, Poteau C.* pour les troubles d’Anzin de décembre 1851.
SOURCE : Arch. Dép. Nord, M 139/16, M 140/27, M 140/30, M 140/33, M 140/34, M 141/78.