DUFOUR Louis

Né en Bavière en l’an VIII, au 100e de ligne. Ébéniste ; "agent révolutionnaire" dans l’organisation de complot.

De taille ordinaire, le visage très coloré, d’une forte corpulence. Il faisait l’objet, à la fin de 1841, d’un mandat d’amener pour sa participation à l’attentat de Quénisset. Le jour de l’attentat (13 septembre 1841), il portait de fortes moustaches rousses, il était vêtu d’une blouse « en forme de redingote » et coiffé d’une « calotte rouge ». En fuite au début du procès il est arrêté à Gentilly chez son beau-frère et paraît immédiatement à la prochaine audience. Il a l’occasion de faire le récit de son existence, d’énumérer en tout cas les localités où il a vécu successivement, Verdun, Paris, Rennes, etc . Il est bien défendu mais son rôle d’agent révolutionnaire dans l’organisation du complot est mis à jour. « Je mourrai en honnête homme », finit-il par dire, refusant de faire des révélations contrairement à une annonce de la Gazette des Tribunaux. Condamné à la déportation le 23 décembre 1841 par la Cour des Pairs pour complicité dans l’attentat. Entré au Mont le 28 décembre 1841, il en fut extrait pour Paris le 11 septembre 1843. (CL)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article30372, notice DUFOUR Louis, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 26 décembre 2016.

SOURCES : Arch. Mun. Le Havre, J 2/2, liasse 9. — C. Latta, Un républicain méconnu, Martin Bernard, 1808-1883, Saint-Étienne, Centre d’Études foréziennes, 1980. – Gazette des Tribunaux, 11 au 24 décembre 184 2. — Notes de Pierre Baudrier.

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