En septembre 1835, « principal acteur » de la coalition des ouvriers tonneliers de Cette — ancienne orthographe de Sète (Hérault). Les patrons refusant le tarif présenté par les ouvriers, ceux-ci mirent en interdit les chantiers qui embauchaient des « ouvriers étrangers » pour remplacer les grévistes. Les patrons de ces chantiers portèrent plainte. Des poursuites furent engagées contre vingt-sept tonneliers. Il y eut vingt-trois condamnations, allant de six jours à quarante jours, en partie subis au cours de la prévention.
Lorsque l’autorité judiciaire engagea les poursuites, plusieurs corporations de Cette témoignèrent par des manifestations publiques de leur solidarité avec les tonneliers ou douelleurs, en particulier les calfats et les portefaix du port, mais aussi les plâtriers. Plâtriers et douelleurs appartenant les uns et les autres aux compagnonnages du Devoir du Tour de France, peut-être faut-il voir dans l’intervention d’hommes d’un métier aussi éloigné de la tonnellerie dans la vie quotidienne un effet des liens compagnonniques ? Voir Marquez*, Pontic*.
SOURCE : Gazette des Tribunaux, 22 et 28 octobre 1835.