AUFAN Marius [AUFAN Victor, Marius, Philémon]

Fils de Silvestre Aufan, capitaine marin et de Jeanne Gonnet, sans profession, Marius Aufan se maria en 1849 à Avignon avec Marie Niel. Dessinateur, il habitait La Seyne (Var) en 1868, Gap (Hautes-Alpes), Saint-Martin de la Cluze (Isère) en 1876, Epinac (Saône-et-Loire) en 1882 et enfin Levallois-Perret (Seine, Hauts-de-Seine) à partir de 1887.

Socialiste, chef de section aux chemins de fer, Marius Aufan fut maire de Levallois-Perret (Seine, Hauts-de-Seine) le 14 mai 1904 et le resta pendant deux ans, en pleine séparation de l’Eglise et de l’Etat. Il se caractérisa par un virulent anticléricalisme. Sa première allocution donna le ton : « Le parti socialiste est entré, il y a trois semaines à l’hôtel de ville et non seulement notre beau monument ne s’est pas écroulé, mais il n’a pas tremblé sur sa base [...] Le drapeau sanglant n’a pas flotté sur le faïte et le tocsin n’a pas sonné pour appeler le peuple à la guerre civile. Travailleurs, vous êtes ici chez vous [...] Souvenez-vous que les employés de la mairie sont vos employés et non vos maîtres comme certains ont l’air de le croire dans les administrations. » Une affaire de licenciement excessif de personnel municipal et le dossier religieux rendirent les réunions du conseil impossibles car soit le quorum n’était pas atteint, soit il fallait lever la séance en plein tumulte. La préfecture le démit de son mandat le 21 novembre 1906 et convoqua des élections qui furent gagnées par ses adversaires.

Radié des listes électorales en mars 1907 sur sa demande, il résida cependant à Levallois-Perret jusqu’en 1910 puis se retira à Molay (Yonne) où il mourut en 1912.

Il s’agit peut-être de Aufan, délégué de la Seine au congrès d’unité socialiste à Paris (avril 1905), Aufan ne reparut dans aucune assise nationale ultérieure.