DELVART Roger

Par Jean-Pierre Bonnet

Né le 12 janvier 1929 à Liévin (Pas-de-Calais) ; cantonnier à Langeac (Haute-Loire) ; syndicaliste CGT et militant communiste.

Né dans une famille de mineurs de tradition syndicaliste, Roger Delvart « descend au fond » à l’âge de quinze ans. Entré à la SNCF comme auxiliaire homme d’équipe en novembre 1947, il adhéra à la CGT et fut immédiatement immergé dans l’action syndicale dans cette période de grèves cheminotes exceptionnelle. En 1948, lors de la grève des mineurs, Roger Delvart donna déjà toute sa mesure dans la campagne de solidarité en faveur de ses anciens camarades de travail.
Après la période du service militaire (1949-1950), Roger Delvart reprit sa vie professionnelle comme sémaphoriste à Mazingarbe (Pas-de-Calais), à Méricourt, puis à Liévin (Pas-de-Calais). Il était dès cette époque membre du bureau du syndicat, représentant au comité de secteur et délégué suppléant au comité mixte.
À la suite de problèmes de santé de son épouse, Roger Delvart dut quitter le bassin houiller du Pas-de-Calais pour le Massif central. Toute sa carrière professionnelle et militante se déroulera désormais en Haute-Loire. Il fut nommé le 15 avril 1955 cantonnier à la brigade de la Voie de Saint-Georges-d’Aurac (Haute-Loire) où il restera sept années avant sa mutation à Langeac (Haute-Loire).
Dans cette région rurale de tradition conservatrice, Langeac la cheminote, bastion du syndicalisme CGT, passait pour « une base rouge ». Roger Delvart y fut l’animateur infatigable de toutes les luttes. Secrétaire du syndicat des cheminots pendant de nombreuses années, il était aussi délégué du personnel et délégué au comité professionnel régional Voie et Bâtiments. Il fut aussi membre du conseil national de la Fédération des cheminots.
Militant syndical précoce, Roger Delvart passa plus tardivement à l’engagement politique en adhérant au Parti communiste en 1965. Servi par ses vingt années d’expérience militante, il devint très vite un dirigeant local de premier plan. Dès 1966, il était secrétaire de la cellule des cheminots de Langeac et membre du comité fédéral de la Haute-Loire. Sa popularité faisait de lui le candidat naturel de son parti aux élections municipales.
Roger Delvart n’était pas seulement un militant modeste et efficace. Son épouse, dont la santé était précaire depuis les années 1950, mourut en 1979 alors que leur dernier fils n’avait que dix ans. Dans ce contexte difficile, Roger Delvart fut amené à s’occuper seul de sa famille de trois enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article3040, notice DELVART Roger par Jean-Pierre Bonnet, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 5 mai 2012.

Par Jean-Pierre Bonnet

SOURCES : Arch. SNCF de Béziers. — Arch. Fédération CGT des cheminots. — La Tribune des cheminots. — Comités fédéraux du PCF. — Notes de Marie-Louise Goergen. — Renseignements communiqués par Roger Delvart.

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