DURAND

Ouvrier charpentier à Reims (Marne). Il était membre, en 1849, du bureau du « Comité central des dix-sept corporations de Reims » présidé par Bressy. Le 4 février 1849, à ce titre, il signa une protestation adressée à l’Assemblée constituante contre le projet de fermeture des clubs. Après les élections législatives du 13 mai 1849, il devint membre du « Comité électoral permanent », groupant les républicains avancés du « Cercle de l’Union démocratique » et les ouvriers socialistes des « corporations ouvrières ». Il prit le secrétariat de ce comité.
Le 12 juin 1849, il faisait partie avec Bressy, Courmeaux, Bienfait, etc. de la délégation qui présenta à la municipalité de Reims une pétition, protestant contre l’expédition de Rome, demandant la suspension du sous-préfet considéré comme hostile aux revendications ouvrières, réclamant l’armement des ouvriers et leur incorporation dans la garde nationale, exigeant la reconnaissance d’une « République démocratique et sociale ». Il fut compris dans l’ordre d’arrestation, lancé de Paris, contre dix-sept des chefs socialistes rémois, arrêté le 17 juin à Mézières et transféré à Reims, dans la nuit du 19 au 20. Il fut inculpé de complot contre la sûreté de l’État. Lors du procès qui se déroula à Melun, du 26 au 29 décembre 1849, il fut défendu par Jules Favre et acquitté comme tous ses coinculpés. Voir Bienfait*, Bressy A.*, Courmeaux E.*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article30500, notice DURAND , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCES : L’Association rémoise, n° du 4 février 1849. — Boussinesq et Laurent, Histoire de Reims..., t. II, 2e partie.

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